👉 La CFDT avec l’intersyndicale appellent à la mobilisation y compris par la grève le 8 mars, journée internationale des droits des femmes.

A l’occasion du 8 mars 2024, une déclaration intersyndicale a été publiée par l’ensemble des 8 Organisations Syndicales CFDT, CGT, FO, UNSA, CFE-CGC, CFTC, Solidaires et FSU, rappelant nos revendications communes face à un constat partagé de persistance des inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes.
La CFDT avec la CGT, l’UNSA, FSU et Solidaires ont décidé d’appeler à la grève afin de permettre une large participation aux manifestations organisées le 8 mars pour rappeler notre engagement en faveur des droits des femmes, notre refus de l’immobilisme et notre revendication d’égalité professionnelle et salariale.

👉 L’égalité réelle entre les femmes et les hommes reste à construire !

Il est des thématiques sur lesquelles le travail intersyndical reste possible, c’est le cas de l’égalité Femmes/Hommes et de l’égalité professionnelle.
Les résistances restent fortes, et partout dans le monde, le mouvement syndical se mobilise pour les droits des femmes à l’occasion du 8 mars. Cette mobilisation est rendue encore plus nécessaire face à la montée du « backlash » et face aux mouvements réactionnaires qui, partout dans le monde et en Europe, s’organisent et militent pour revenir sur des avancées que nous pensions acquises.

En France, le regard de la société sur la place des femmes a heureusement évolué
mais les progrès restent lents et insuffisants. Les stéréotypes de genre qui construisent les inégalités, perdurent voire se renforcent.

Le dernier rapport du Haut Conseil à l’Egalité sur le sexisme nous alerte (extrait) :

70% des femmes estiment ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille, près de la moitié des 25-34 ans pense que c’est également le cas à l’école et 92% des vidéos pour enfants contiennent des stéréotypes genrés : ces trois chiffres issus du 6ème rapport annuel sur l’état du sexisme en France sont révélateurs des causes du sexisme persistant et des inégalités ancrées dans la société.
La « résistance » masculine se fait également sentir par rapport aux évolutions de la société́ : 37% (+3 points) des hommes considèrent que le féminisme menace leur place. Plus d’un homme sur 5 de 25-34 ans considère normal d’avoir un salaire supérieur à sa collègue à poste égal. 70% des hommes pensent encore qu’un homme doit avoir la responsabilité́ financière de sa famille pour être respecté dans la société́ .
Plus de la moitié de la population trouve encore normal ou positif qu’une femme cuisine tous les jours pour toute la famille.
Ce sexisme ambiant a bien sûr des conséquences fortes sur le ressenti des femmes :
9 femmes sur 10 déclarent avoir personnellement subi une situation sexiste. Les violences sexistes et sexuelles ne reculent pas : 37% des femmes déclarent toujours avoir vécu une situation de non-consentement, un chiffre qui grimpe à plus de 50% chez les 25-34 ans. Chez les hommes, les réflexes masculinistes perdurent : un quart des 25-34 ans pense qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter.
Paradoxalement, la population est de plus en plus consciente et tolère de moins en moins les violences sexistes et sexuelles. Le rapport montre bien le décalage entre cette prise de conscience et le maintien des stéréotypes qui continuent de forger les mentalités et les comportements. Il faut donc agir en adoptant un plan d’urgence : éduquer, réguler, sanctionner.

👉 Les inégalités au travail perdurent

Pour rappel selon l’INSEE, l’écart moyen de salaire est de 24%. Les femmes sont concentrées dans des métiers aux compétences mal reconnues et moins rémunérés et accèdent plus difficilement aux postes de cadre. Elles sont trois fois plus souvent à temps partiel que les hommes et ce sont essentiellement les mères qui interrompent leur activité professionnelle ou réduisent leur temps de travail. La parentalité pèse exclusivement sur la carrière des mères, les écarts de salaires se creusant un peu plus à chaque naissance d’enfant de même que diminuent les opportunités de carrière.
A la retraite, cela se traduit par un écart moyen des pensions de -40% en défaveur des femmes.
France Stratégie qui a documenté dans son rapport de juin dernier cette ségrégation horizontale et verticale à l’égard des femmes, et ce même dans des travaux de prospective à 30 ans, parle de « lente convergence freinée par les maternités ». Les progrès sont très lents, effectivement, et les femmes s’impatientent.

La CFDT mobilisée pour l’égalité professionnelle, enjeu d’émancipation économique des femmes et de justice sociale !
Suite à la Conférence sociale du 16 octobre dernier, et en réponse aux demandes de la CFDT, le gouvernement s’est engagé à ouvrir des concertations pour améliorer l’index Égalité professionnelle et pour transposer en droit français la Directive européenne sur la transparence salariale. La CFDT y portera ses revendications. Ce 8 mars sera l’occasion de les rappeler au gouvernement et au patronat.
Il nous faut être nombreuses et nombreux, parce que toutes et tous concerné·es, dans les cortèges organisés partout en France. Derrière la banderole intersyndicale, la CFDT doit être présente, visible, fière de son engagement féministe. Cet appel doit donc être relayé partout, dans les entreprises, les administrations, les territoires.
L’orange CFDT et le violet synonyme de lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes seront de mise.

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